Dorito Project

Dorito Project

SYNDROME DU DORITO
quand le design nourrit nos addictions
Les chips Dorito ne sont pas qu’un snack : elles incarnent le lien trouble entre design, branding et gratification immédiate. Leur goût artificiel, leur emballage criard et leur forme triangulaire sont conçus pour créer une addiction insatiable : « Un crunch en appelle un autre… »

Ce diagnostic dépasse l’alimentation et touche aussi nos interfaces et plus largement toute forme de junk consumériste. Une mécanique qui stimule l’économie tout en générant pollution, maladies et dépendances. C’est un symptôme sociétal.

À l’image du tabac ou du sucre, ce modèle révèle une question centrale : pourquoi la toxicité est-elle devenue le moteur de la « vie moderne » ?

L’industrie des saveurs est le laboratoire et le moteur de notre quotidien :  elle conditionne nos goûts, nos désirs et nos comportements en temps réel.

Mais au-delà de ce cercle addictif, des futurs sont possibles : se libérer des artifices, retrouver une alimentation plus juste, des appétits alignés avec notre nature d’êtres organiques.


DORITO VEST 2025 / armure de nos désirs
Paquets de Doritos Maxi Format, œillets et sangles
Prototype réalisé par Sher Adigard

Nous mangeons trop pour deux raisons principales :

  1.     Notre appétit est par nature insatiable.
  2.     Le surpoids est une armure contre le risque du manque.

DoritoVest exprime de notre relation à la consommation : ce qui nourrit peut aussi nous piéger. L’image est ici que ce que nous portons est une armure contre les désirs qui nous piègent.

Ici, le pouvoir du packaging passe au consommateur et devient une antidote, nous aidant á surnager les courants du mercantilisme.

DoritoVest c’est aussi l’image d’une réserve de nourriture—une assurance contre la peur de la faim.


ADORICTION / appétit sans fain.
Version 2025 : video, 3mn. La version originale de 2004 était conçue comme horloge digitale. 

Originalement conçu par Erik Adigard, Madxs, pour la Biennale internationale du design de Saint-Étienne et le Center for Architecture, NYC, avec Laetitia Wolff, conservatrice

Nos activités quotidiennes sont contrôlées par des horloges censées nous maintenir en phase avec l’ordre extérieur de notre métabolisme. Le désir est comparable à l’addiction, tout comme la respiration à l’asphyxie, et l’alimentation à l’ivresse.

Elle met en lumière notre dépendance aux modes hypermodernes de la consommation. Le temps y est globalisé, accéléré et fragmenté ; nous le vivons au travers de multiples ingestions, à la fois matérielles et symboliques. Ces bouchées synthétiques conçues pour devenir des addictions sont notre présent et ce qui façonne notre « être », tandis que notre « devenir » se décide par la digestion, et ce que l’on appelle aujourd’hui le « deuxième cerveau ». C’est la dimension future de l’horloge que nous habitons.


• Version 2025 conçue pour La Fenêtre, Montpellier / Gaëlle Maury, commissaire d’exposition
Version originale Dorito Project 2005 conçue pour la Biennale internationale du design de Saint-Étienne et Center for Architecture, NYC
Aric Chen & Laetitia Wolff / Value Meal, commissaires d’exposition
Avec:
Programmation: Greg Cowley
Design: Philip Foekler
Prototype: Angie Tadeo
Modèle: Ilona Schweizer

IN: MIX